Eustaquio Yañez Yañez qui avait adhèré à la CNt dès son adolescence, était en 1937 le secrétaire du syndicat CNT des transports maritimes de Bilbao. Il collabora notamment au journal CNT del Norte. A la chute du front nord à l’automne 1937, il était parvenu à s’enfuir et était retourné en zone républicaine à Barcelone où il collabora en 1938 à l’organe Galicia libre (Barcelone). Passé en France lors de la Retirada, il fut interné au camp de Marignac (Haute-Garonne).

Dans les premières années 1940, il allait vivre alternativement entre Bordeaux et Bilbao où il participait à la clandestinité et en 1945 avait été nommé secrétaire à Bordeaux de la Fédération nationale de l’industrie marine de la CNT. Il envisagea en 1946 de publier la revue Rumbos nuevos (Bordeaux), un projet qui ne put aboutir. Après la scission survenue en 1945 dans la CNT de l’exil, il avait pris position en faveur de la CNT dite collaborationniste et collabora notamment à Hoy (Marseille, 1947-1949) publié par cette tendance.

En 1947, lors d’une assemblée plénière de la régionale nord tenue à Bilbao il fut le délégué de la FL de Bilbao. Arrêté peu après il fut emprisonné une année avant de revenir en France.

En 1949 il était toujours membre de la CNT du Nord mais s’opposait aux thèses défendues par Horacio M. Prieto.

Eustaquio Yañez, qui avait pour compagne depuis 1937 la militante Remedios Arnaiz Payneta (née en Vizcaye à Potugalete en 1914), est décédé en France à l’été 1957.