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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

SANTOS MARCOS, Martin « GITANO »
Né vers 1920 - JSU - PCE - Groupe de Martin SANTOS MARCOS "GITANO" – Santander (Cantabrie) - France
Article mis en ligne le 6 mars 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Martin Santos Marcos

Emprisonné à la fin de la guerre Martin Santos Marcos avait fait partie avec notamment Manuel Vallejo, I. Aja El Vasco et Bedia, de la direction des Jeunesses socialistes unifiées (JSU) du camp de concentration de Sniace où, lors de réunions il avait été décidé de lui confier l’organisation de la guérilla. Transféré dans un Bataillon de travailleurs forcés, il parvint à s’en évader et rejoignit alors l’Agrupacion guerrilera avant de former son propre groupe.

Vers juin 1945 Martin Santos Marcos Gitano avait formé un groupe qui avait pour centre le buffet de la gare de Reinosa (Santander) et qui comptait cinq hommes. Le groupe avait organisé plusieurs attaques, puis à la suite de l’arrestation de l’un d’eux, avait gagné la montagne où il prit le nom de Brigada Cristino dont faisaient entre autres partie Inocencio Aja Montes Vasco, Esteban Arce, Anastasio Benito, Manuel Carrera, Federico Peña Martínez, Dionisio Bejar et Eulogio Rodríguez Sordo.

La Brigada qui avait ses bases dans la Sierra del Cordel, réalisa alors plusieurs attaques sur les districts de Casasola, Castrillo del Haya, Campoflorido, San Felices de Buelna, San Pedro del Romeral, Estracas de Trueba et autres districts. C’est également ce groupe qui avait été à l’origine d’une série d’attentats contre le commissariat de police et le siège de la Délégation du Ravitaillement de Torrelavega, et du sabotage d’une douzaine de tours de haute tension de la région.

Après la désarticulation le 9 août 1946 à l’usine de ciment Alfa à Mataporquera d’une cellule d’appui du groupe, celui ci se fractionna et passa dans la province de Palencia.

En janvier 1947, avec Inocencio Aja El vasco, il fut l’auteur d’un attentat à la bombe contre le commissariat de la police Armée de Torrelavega.

En 1947 le groupe avait réalisé une douzaine d’attaques et détruit six tours de haute tension. La Brigada Cristino avait subi plusieurs pertes au cours de l’année. En novembre 1948 Martin Santos accompagné notamment d’Alfredo Barcena Garcia Alfredo avaient gagné en taxi San Sebastian pour tenter de passer en France et informer le Parti communiste. Localisés dans un immeuble du quartier Comporta à San Sebastian le 16 novembre 1948, trois membres du groupe - dont Alfredo Barcena Garcia - furent tués lors de l’assaut donné par la Guardia Civil, tandis que Martin Santos parvenait à s’échapper, à retrouver le taxi qui les avait amené de Bilbao et à gagner Bilbao où après avoir volé une soutane, il prit le train de La Robla à destination des Montes Claros.

Quelques uns des membres du groupe restèrent cachés au campement de Los Carabeos. Le 28 août 1949 Martin Santos Marcos et Carroceda réalisèrent un enlèvement à Reinosa - le fils d’Emilio Vale, propriétaire de nombreuses mines au leon, Palencia et Cantabrie - qui leur rapporta un demi million de pesetas. A leur retour au campement avec l’argent Martin Santos et son compagnon découvrirert que les quatres autres membres du groupe avaient disparus. Ne parvenant pas à les ocaliser, ils décidèrent alors de passer en France ce que fit Martin Santos en novembre suivant.

Le 2 juin 1950 à Vega de Pas furent tués deux membres du groupe, Federico Peña Martínez et Dionisio Bejar. Les derniers membres du groupe seront éliminés le 22 octobre 1952 près du village de Tama Cillorigo où dans un affrontement avec la Guardia Civil furent tués Hermenegildo Campo Gildo et José García Fernández Pin El Asturiano ainsi que le caporal de la Guardia Civil José Sanz Diaz. Seul Bernardo Quintiliano Guerrero Tuerto serait parvenu à s’enfuir.

Selon certaines sources Bernardo Quintiliano aurait été tué avec El Andaluz et Joaquin Sánchez et l’affrontement aurait eu lieu le 20 octobre

Martin Santos Marcos résidait en 2006 à Torrelavega.


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