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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

SANTANA CALERO, Juan
Né en 1914 à Malaga (ou à Adra) - tué en avril 1939 - FIJL- FAI - CNT – Malaga (Andalousie) - Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 3 mars 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Orphelin de péré, Juan Santana Calero avait commencé à travailler très jeune chez un opticien. Il aurait commencé à militer dans les Jeunesses Fédérales puis avait adhéré à l’Ateneo de Divulgacion Social où il devint instituteur rationaliste.

En 1932 Juan Santana Calero fut l’un des fondateurs des Jeunesses libertaires (FIJL) de Malaga. Il était alors représentant en quincaillerie et parcourait toute la province de Malaga et Almeria où il propageait l’idéal anarchosyndicaliste parmi les paysans.

Une fois le soulèvement franquiste écrasé à Malaga le 22 juillet 1936, il fut le représentant de la FIJL au Comité de Salut Public et organisa une colonne, le Batallon Juvenil Libertario, pour porter secours à Grenade. Beaucoup de ses hommes furent décimés par des bombardements massifs de l’aviation franquiste.

Revenu à Malaga il se consacra alors à la propagande en utilisant ses dons de paroles – il était un remarquable orateur - et de plume. Le 12 août 1936 il fut le cofondateur avec Cipriano Damiano González de l’hebdomadaire anarchiste Faro dont il allait assurer la direction.

Lors de la chute de Malaga aux mains des franquistes en février 1937, il parvint à passer en zone républicaine et s’intégra à Barcelone à la rédaction de Ruta l’organe de la FIJL dont l’administrateur était Vicente Rodriguez Viroga et au Comité régional catalan des JJ.LL. Lors du plenum de Février 1937 à Valence il défendit avec José Peirats la non participation au gouvernement républicain. Lors d’un congrés de la CNT il s’affrontera violemment à Juan García Oliver sur ces problèmes de participation gouvernementale. Il s’opposera également à la formation de l’Alliance Juvénile Antifasciste (AJA) fusionnant les divers mouvements de jeunesse (libertaire, communiste, socialiste).

Il avait également participé au plenum catalan de la FIJL en juin 1937, puis en juillet au plenum de la FAI où il était le délégué du groupe Devenir. A cette même date le plenum régional andalou tenu à Baza refusa sa proposition d’intégrer le Comité régional andalou du fait qu’ étant membre du groupe Los amigos de Durruti, il n’était pas autorisé à occuper des postes dans l’organisation. Il aurait participé en 1938 à la fondation de la revue Esfuerzo et fut le délégué d’Almeria au plenum du mouvement libertaire tenu à Baza en août 1938.

Juan Santana retourna ensuite sur le front d’Andalousie comme commissaire de compagnie de la 147° Brigade Mixte commandée par l’anarchiste Francisco Maroto. Avec Cipriano Damiano González et Morales Guzman il fonda Nervio, l’organe mensuel de la 147° Brigade. Il était parallèlement le directeur de l’hebdomadaire FAI organe de la Fédération régionale des groupes anarchistes d’Andalousie.

Á la fin de la guerre en avril 1939, Juan Santana Calero était à Baza où avec d’autres compagnons il s’empara d’un vieux camion dans l’intention de franchir les lignes franquistes et de gagner la sierra qui bordait la zone de Grenade et celle de Malaga. Le camion avait été pris sous le feu de l’ennemi et tous ses occupants auraient été tués en combattant. Selon certaines sources, Juan Santana Calero aurait été grièvement blessé et aurait été transporté dans un hôpital où il aurait été reconnu et dénoncé. Il aurait alors été sorti de l’hôpital, emmené et exécuté sans que l’on sache où exactement.

Œuvre : Afirmacion en la marcha (Barcelona, 1937) ; - A las JJLL de Cataluña (Barcelone, 1937). Outre les titres cités ci-dessus de très nombreuses collaborations dans la presse libertaire dont El Amigo Del Pueblo, Boletin de Informacion Fijl » (Barcelone), Libre Estudio, Regeneracion, La Revista Blanca, CNT (où il fut l’auteur d’une polémique célèbre avec Ramon Sender)


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