Né dans une famille anarchiste, Antonio Sanchez Rodriguez avait fait des études pour devenir instituteur et militait aux Jeunesses libertaires (FIJL). Le déclenchement de la guerre l’empêcha d’occuper un poste d’enseignant.
Après la chute d’Almeria aux mains des franquistes, il était parvenu à se cacher puis à gagner la zone républicaine où, il fut commissaire politique sur le front de Valence et plus particulièrement chargé de l’alphabétisation des miliciens.
Fait prisonnier à la fin de la guerre, il fut condamné à trois peines de mort, avant que finalement ces peines soient commuées en 5 ans de détention. Sa riche bibliothèque fut détruite par les franquistes et les biens de sa famille confisqués et vendus.
Remis en liberté conditionnelle, il fut l’objet de persécutions incessantes, notamment après avoir refusé un poste à la Phalange, condition posée pour l’autoriser à exercer sa profession d’instituteur. Les autorités tentèrent également de le compromettre dans des délits de droit commun.
Sans cesse surveillé par la Guardia Civil et sans travail, il quitta Almeria en 1958 pour aller à Badalone (Barcelone) où il allait travailler comme comptable dans une usine textile et quelque temps comme instituteur à Mataro. Il reprenait alors contact avec la CNT clandestine.
Après la mort de Franco, il fut l’un des animateurs de la FL-CNT de Badalone et collabora à Solidaridad obrera et à la revue Orto.
Antonio Sanchez Rodriguez est décédé à Badalone le 15 février 1998.