Fait prisonnier en 1938 lors de l’arrivée des troupes franquistes, José Ramia Ciprés Petrolétait parvenu, en 1939, à s’évader avec Fernando Castel Bernuz Rabos de la prison de Mas de las Matas (Teruel)où tous deux étaient en attente d’une exécution. Les deux évadés gagnaient la sierra où ils formaient immédiatement l’un des premiers groupes de guérilla de la zone.
Comprenant 7 guérilleros – dont Manuel Pérez – le groupe avait sa base dans la Sierra Molinera et de nombreux points d’appui dans la province de Teruel et celle de Castellon (Valence).
Lorsqu’en 1944 apparurent dans la zone du Maestrazgo des guérilleros de tendance communiste, puis ensuite que fut formée l’Agrupacion guerrillera de Levante y Aragon (AGL), plusieurs tentatives furent menées sans succès pour absorber le groupe indépendant de José Ramia. Selon les uns (cf. T. Cosias), le reponsable communiste Juan Ramon Delicado Gonzalez, après son arrivée de France, serait parvenu à contrôler le groupe de Petrolà l’exception de José Ramia et de deux autres guérilleros. Mais cete information est démentie par les archives polocières qui attestent en 1945 de la capture de la plupart des guérilleros du groupe et de Carmen Cipres, la compagne de José Ramia (cf. Archives historiques de la province de Teruel, section gouvernement civil).
Le 25 mai 1945, après avoir attaqué la ferme La Solana, à Ejulve (Teruel), le groupe avait abattu sur la commune de Castelote le caporal Narciso Contel Monleon. En octobre 1945, des 7 guérilleros à l’origine, le groupe ne comprenairt plus que José Ramia, Fernando Castel Bernuz et Manuel Sanchez Medicoun médecin de Saragosse, mais bénéficiait toujours de plusieurs points d’appui dans les fermes des communes d’Aliaga et Hinojosa de Jarque. A la même époque deux guérilleros venus de France s’intégraient au groupe avant de l’abandonner peu après. Le 26 novembre 1945 le groupe abattait le maire et responsable phalangiste de Dos Torres Mercader (Teruel).
Le 6 mai 1946 son inséparable compagnon Fernando Castel Bernuz Rabosétait tué à La Cerollera et, le mois suivant, plus de 16 agents de liaison et collaborateurs du groupe étaient arrêtés dans la région.
Le 24 décembre 1946, la nouvelle direction de l’AGL dont Antonio Fuertes Vidosa – Juan Ramon Delicado, tombé en disgrâce avait été exécuté le 17 novembre précédent par ses camarades - convoquait José Ramia à un nouvel entretien près de Mosqueruela (Teruel). Alors qu’il approchait du lieu de réunion avec un de ses hommes, José Ramia Ciprés était abattu par le guérillero communiste Lamberto Vicente Zafon Matala, qui prétendra avoir pris les deux hommes pour une patrouille de la Guardia Civil. En fait José Ramia Ciprés, pour avoir refusé de se soumettre à l’autorité des communistes, avait été exécuté. Dans un numéro de l’organe de l’AGLA, El guerrillero– qui sera d’ailleurs retiré de la circulation – il y eut un article revendiquant « l’exécution du bandit Petrol ».