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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

PEREZ PEDRERO, José « TRAGAPANES »
Né à Barcelone en 1926 – fusillé le 14 mars 1952 - Mineur – MLE – CNT - Groupe de Francisco SABATE LLOPART « QUICO » - Barcelone (Catalogne) – France
Article mis en ligne le 6 juillet 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
José Perez Pedrero (Decazeville, 1949)

Un peu avant la fin de la guerre civile, José Pérez Pedrero avait été évacué vers la France avec la Colonie d’enfants dont il faisait partie. Après la Libération il travaillait comme mineur et s’était intégré aux groupes d’action libertaire, notamment à ceux des frères Francisco et José Sabaté Llopart et de Marcelino Massana Bancell Pancho.

En août 1949 il faisait partie avec José Sabaté Llopart Pepe, Luciano Alpuente, Juan Serrano, Francisco Massip Valls, Jaime Palau Papiol et Eusebio Montes Brescos, d’un groupe qui pénétrait en Espagne à Prats de Mollo, puis, par Vallfogona de Ripolles et Ripoll, gagnait Olot. Après avoir réquisitionné plusieurs véhuciles et avoir forcé un barrage de la Guardia Civil près de Rubi, le groupe était parvenu à gagner à pieds Papiol où José Pérez Pedrero avait décidé de gagner Barcelone en train.

Le 23 septembre 1949, avec César Saborit Carralero, il attaquait les bureaux de l’entreprise Ferrero SA, situés 94 rue Calabria où les deux hommes ne trouvaient que 3.000 pesetas, la paye des ouvriers ayant déjà été effectuée. Le 30 septembre avec Pedro Adrover Font, Domingo Ibars Juanias, Francisco Martinez, Julio Rodriguez Fernandez, Arquimedes Serrano Ovejas et César Saborit Carralero, il participait à l’attaque de l’entreprise Edificios y Estructuras, 80 passage de Gracia, où le butin ne dépassa pas 7.000 pesetas. Le 14 octobre avec César Saborit il interceptait un véhicule de l’entreprise Fomento de obras y construcciones dans lequel les guérilleros s’emparaient de 34.117 pesetas. Le lendemain, avec Gines Urea Piña, Arquimedes Serrano et Santiago Amir il faisait partie du groupe de protection lors de l’attaque par Julio Rodriguez Fernandez Cubano, Francisco Martinez et César Saborit du siège de Construccion Pamies SA, 117 rue Arribau où les guérillerros s’emapraient de 31.000 pesetas.

Le 3 novembre 1949 la police arrêtait Ramon Loscos Viñas, oncle de César Saborit, qui hébergeait à son domicile du 44 rue Josefa Masanes de nombreux membres des groupes d’action. La police montait immédiatement une souricière dans laquelle étaient capturés le 5 novembre José Pérez Pedrero Tragapaneset Pedro Adrover Font tandis qu’était tué Arquimedes Serrano Ovejas qui avait tenté de résister.

Traduit devant un consil de guerre réuni à Barcelone le 6 février 1952 contre une trentaine de militants libertaires, José Pérez Pedrero a été condamné à mort et a été fusillé au camp de la Bota le 14 mars avec Pedro Adrover Font, Jorge Pons Argiles, Sanriago Amir Gruañas et Ginés Urrea Piña.