Emigré dans les années 1920 aux Etats-Unis où il travailla à l’usine Singer de New York, José Moreno Torres était revenu à La Corogne où il devint l’un des animateurs de la CNT et de la FAI.
En 1931 il était membre du centre ouvrier Germinal et président du syndicat CNT des métiers divers. Il fut à plusieurs reprises le délégué du syndicat des boulangers dans les plenums régionaux, notamment en septembre 1931 et le 12 février 1933 en tant que président du syndicat des boulangers, poste qu’il occupa jusqu’à son passage à la fin de l’année à la clandestinité et son remplacement par Mendez.
De 1931 à 1933 il participa à un très grand nombre de meetings dans toute la région (La Corogne, Orense, Santiago, Corcubin, Lugo, Betanzos, etc).
En mai 1933 il fut arrêté à l’occasion de la grève générale à La Corogne et de nouveau en 1934 au cours d’un meetin d’Azaña à la Corogne.Il était à cette époque le directeur de l’organe régional Solidaridad Obrera (La Corogne, 1930-1934). En 1935 il était le secrétaire du comité local de la CNT de La Corogne et continuait de participer aux meetings tenus dans la région par la CNT notamment aux cotés de F. Montseny, M. Amil et Baella. En mai 1936 il fut le délégué de la FL et des ouvriers brasseurs de bière de La Coorgne au congrès tenu par la CNT à Saragosse.
Secrétaire du comité régional de Galice au moment du coup d’État franquiste, il s’intégra dès le 17 juillet au Comité de défense qui venait de se former. Les fascistes s’étant emparé de La Corogne, il parvint à se cacher puis, avec quelques autres militants dont Julio Carballo et Moises Erguido Blanco, à passer aux Asturies où à partir d’octobre 1936 il allait combattre comme lieutenant dans le Bataillon Galicia. Puis il alla sur le front basque en tant que capitaine du Bataillon. Il était à cette époque membre du groupe Tierra de la FAI et avait été l’un des fondateurs de l’Agrupacion confederal Galaica.
A la chute du front nord, il tenta de regagner clandestinement avec d’autres camarades la Galice pour y poursuivre la lutte. Surpris par une patrouille de la Guardia Civil, il fut torturé puis fusillé le 29 octobre 1937 sur le district d’Acebo-Grandas (? Asturies).Son camarade Julio Carballo, capturé en même temps fut fusillé plus tard à La Corogne.
Début mars 2008, ses restes ont été identifiés par les chercheurs de la’Association pour la récupération de la mémoire historique (ARMH) dans une fosse à Alto de Acebo.