Après être passé par le séminaire, Antonio Pascual Garcia s’était engagé dans l’armée en 1927 et avait adhéré peu après aux Jeunesses socialistes. Le 18 juillet 1936, lors du coup d’État franquiste, il était sergent de l’aviation à la base Tablada de Séville et refusa de rejoindre les rebelles franquistes ce qui lui valut d’être arrêté et détenu avec une trentaine d’autres soldats restés fidéles à la République à la Tour nord de la Plaza de España. Traduit devant un conseil de guerre tenu le 17 avril 1937, il fut condamné à 5 ans de prison.

Remis en liberté provisoire le 13 octobre 1939, il trouva en 1940 un travail d’agent d’assurances. C’’est au début des années 1940 qu’il entra en contact avec John Hamlin, le Consul des Etats Unis à Séville et commença à travailler à la surveillance pendant la Seconde Guerre mondiale des intérêts et agents nazis du sud de l’Espagne. Son réseau était essentiellement constitué de militants socialistes, dont notamment Ismael Warleta et Diego Ponce Ruiz.

Antonio Pascual Garcia a été arrêté à Cadix le 25 février 1945 au moment où moment où il allait entrer chez Ismael Warleta. Lors des perquisitions effectuées à son domicile, la police allait saisir plusieurs documents compromettants et il fut immédiatement transféré à Madrid où, jusqu’au 10 juillet 1945, il fut soumis à des interrogatoires et tortures quotidiennes au siège de la Direction générale de la Sécurité à la Puerta del Sol. Il fut battu à un tel point, que longtemps après sa libération et jusqu’à son décès, il était parfois pris de forts tremblements.

Suite sans doute à l’intervention de l’Ambassade Américaine – Pascual avait demandé à sa compagne Rosa Alejandre qui en juillet 1945 était venue le voir à Carrabanchel de contacter immédiatement Hamlin à Séville -, les premières accusations d’espionnage furent abandonnées contre lui en septembre et il fut finalement remis en liberté le 13 janvier 1946 et regagna Séville.

Dès mai 1946, après s’être marié en mars, il était membre de la directions du PSOE clandestin aux cotés de Francisco Lopez del Real Curro. Il partiipa ensuite à une tentative manquée d’enlèvement à Constantine (Séville) par des Israéliens de l’ancien dirigeant fasciste belge Léon Degrelle qui y séjournait.

Antonio Pascual Garcia continua de militer au PSOE clandestin de Séville jusqu’à son décès survenu en 1972.