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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

VICENTE CASTELLS, Juan
Né à Barcelone le 18 avril 1921 - Ouvrier métallurgiste - FIJL – CNT – Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 3 juin 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Installé depuis l’âge de 7 ans avec sa famille à Santa Coloma de Gramanet, Juan Vicente Castells avait quitté l’école à l’âge de 13 ans pour travailler d’abord dans un atelier de charpentes puis en 1936 dans une usine métallurgique. En 1936 il avait adhéré à la CNT puis aux Jeunesses libertaires (FIJL) de Santa Coloma dont pendant la guerre il fut le bibliothécaire, le secrétaire à la propagande et l’un des animateurs du périodique Aurora libre (Santa Coloma, 1936, 2 numéros) dont la directrice était Julia Romera.

Passé en Francee lors de la Retirada, il fut sans doute interné dans divers camps, mais rentra en Espagne dès 1941.

Au début 1950, avec notamment J Juan Pastor l’ancien responsable de la revue libertaire Estudios (Alcoy, 1926-1939) il organisait avec d’autres un groupe s’intéressant à l’esperanto, le naturisme et l’archéologie et entrait en contact avec Manuel LLatser et le Centro excursionista Puiig Casteller avec lesquels il allait organiser sous un couvert culturel des activités permettant l’organisation de la CNT.

Juan Vicente Castells, qui habitait calle de los pirineos 44 à Santa Coloma de Gramanet (Barcelone) travaillait alors à la maison d’édition Regina de Barcelone avec Manuel Llatser Tomás Rosendo. En décembre 1953 le secrétariat intercontinental de la CNT en exil avait chargé Diego Camacho Escámez (Abel Paz) de publier clandestinement en Espagne Solidaridad Obrera et CNT. Ce dernier avec l’aide de Manuel Llatser Tomás, Antonio Miracle Guitart, Antonio Ramia Antequera et Gaspar Lloret De Aguilar, allait monter l’imprimerie au n°4 de la Calle San Paulino de Nola où, à partir de juin 1954 allaient être édités la presse confédérale qui était ensuite déposée chez Carmen Edo Gil chargée de sa diffusion. Juan Vicente Castells était alors l’une des boites aux lettres de l’organisation. Tous ont été arrêtés lors de la chute de l’imprimerie clandestine le 9 mai 1955.

Libéré au bout de 8 mois de prison, Juan Vicente reprit ses activités culturelles et donna de nombreuses conférences scientifiques. Il fut également moniteur à l’école La Esperanza où il appliquait la mixité, interdite à l’époque. En 1961 il fondait la revue Puig Castellar et menait parallèlement des études de géologie. En 1974 il fut le fondateur du Musée municipal de Santa Coloma.

A la mort de Franco, il participait à la reconstruction de la CNT – il y fera adhérer la majorité du personnel des éditions Regina -, collabora à l’Athénée libertaire et fut l’un des organisateurs du Groupe d’études historico-sociales de Santa Coloma qui allait éditer plusieurs livres de mémoires de compagnons. En 1980 il fut, avec Xena, Amores et Severino Campos le fondateur de la revue Ideas puis en 1985 le fondateir du Cente d’études Natura qui allait se doter d’une riche bibliothèque. En 1990 il proposa à la Mairie de Santa Coloma la formation d’une Université populaire, et l’année suivante fondait avec Roz, Fatima Carrasco, Silver Ruiz et Valero la revue Gramanet à laquelle succéda en 1999 Liber.

Disciple de E. Reclus et de Kropotkine, Juan Vicente Castells a publié des centaines d’articles de vulgarisation scientifiques (archéologie, géologie,etc…) et politiques dans de nombreuses revues dont celles citées ci-dessus.


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