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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

BENITEZ RAMÍRO, Juan Francisco « BENÍTEZ » ; « JESÚS »
Né à talarrubias (Badajoz) le 26 mai 1911 - Groupe des frères BENÍTEZ RAMÍRO "BENÍTEZ" - Badajoz (Estrémadure) - Ciudad Real (Nouvelle-Castille) - Malaga (Andalousie)
Article mis en ligne le 8 février 2007
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Juan Francisco Benitez Ramiro

Né dans une famille pauvre, Juan Francisco Benitez Ramiro, après son service militaire effectué à Campamento (Madrid) en 1932-1933, était revenu à Talarrubias. Au début de la guerre civile, il fut membre du Bataillon Margarita Nelken n°1 sur le front de Madrid. Puis il alla combattre sur le front de Teruel et au printemps 1938 sur le front du Levant où il avait le grade de chef major du Bataillon 878 de la 220e Brigade Micxte.

A la fin de la guerre il était revenu à Talarrubias où il fut arrêté et emprisonné à Zaldivar de Casas de Don Pedro (Badajoz) puis au camp de concentration de Castuera. Condamné à mort, la peine fut ensuite commuée en un an de prison. Libéré de la prison d’Orduña (Bizcaye), il retourna à Talarrubias fin 1940 ou début 1941 où il tenta de reprendre une vie normale mais fut constemment soumis à des persécutions et vexations et il commença à participer aux réunions clandestines.

Le groupe des deux frères Juan Francisco et Jesús Benítez Ramíro, était apparû fin 1944. Parmi ses membres figuraient entre autres : Juan Luengo Mansilla Pedriza, Santiago Castillo Fernández Armillita, Nicanor Villarta, Pedro Millán Millán Litri, Julian Campos Prieto Sordo, Josefa Gómez Rodríguez Mariselva et Albino. La zone d’action du groupe s’étendait sporadiquement aux districts de Talarrubias, Siruela, Casas de Don Pedro, Navalvillar de Pela, Garbayuela et Puebla de Alcocer (Badajoz). Le groupe trouvait aussi refuge dans la province de Ciudad Real, sur les districts de Herrera del Duque, Castilblanco et Almaden.

Le 10 janvier 1945 à Las Chozas de Lorenzo, le groupe abattait le capitaine Antonio Gil Ramírez et blessait le Guardia Civil qui l’accompagnait. Le 19 février 1945 le groupe réalisait un enlèvement à Puebla de Alcocer et récupèrait 8000 pesetas. Le 14 mars ils attaquaient une ferme de la commune d’Herrera del Duque. Dénoncés à la Guardia Civil, deux guérilleros étaient tués et un garde blessé dans l’affrontement qui s’en était suivi. Le 6 octobre le groupe exécutait Emilio Marino, Ana Chacón et Justa Lozano enlevés dans la zone de Puebla de Alcocer (badajoz) et pour lesquels il n’avait pu toucher la rançon.

En juillet 1947, après avoir tué Antonio Díaz, un habitant de Rincón de la Victoria (Malaga), le groupe, pris en chasse, était encerclé le 19 août près de la ferme Gabarita de Malaga et dans l’affrontement étaient tués Jésus Benítez Ramiro, Miguel Beltrán Alcaide, ses deux fils et un de leurs cousins, Manuel Moya GallegoBomba, José Dueñas Lopez Collareset Miguel. Peu après, dans un autre accrochage étaient tués El Bicicleta, Julian Cano Medina El Tuerto, Emilio Ferro Moya El Gráfico, José Gonzalez Garcia El Bicarbonatoet deux autres hommes, après un dur combat sur la commune de Talarrubias. Le groupe avait été alors exterminé et seuls deux survivants, Juan Francisco Benítez Ramíro Jesús " et Nicanor Villarta étaient parvenus à s’échapper et à se réfugier dans la province de Córdoba où ils auraient rejoint la Tercera Agrupación.

Pendant toute cette période sa famille fut constemment l’objet de perquisitions et d’arrestations - son père Polonio Benitez Utrero décédera des suites de coups reçus à la prison de cabeza del Buey.

En octobre 1950, Juan Francisco Benitez Ramiro Jesus, passait clandestinelment en France où on perd sa trace.


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