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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

SERRANO RUIZ, Manuel « El COJO »
Né à Almodovar del Campo (Ciudad real) en 1906 - mort en 1977 - Chauffeur mécanicien – MLE – CNT – Nouvelle-Castille & Albacete (Murcie)
Article mis en ligne le 22 mars 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Manuel Serrano Ruiz El Cojo s’était passionné dès son plus jeune âge pour la mécanique et à vingt ans était devenu un chauffeur mécanicien réputé qui assurait le transport de personnes et de marchandises entre Almodovar, Puertollano, Ciudad Real et Almaden. Pendant son service militaire effectué à Guadalajara, il avait travaillé comme mécanicien d’un lieutenant colonel jusqu’à ce qu’à la suite d’une gangrène il avait du être amputé d’une jambe.

Revenu à Almodovar del Campo, il travailla dans un atelier de mécanique où il organisa un syndicat de la CNT. Après la proclamation de la République il épousa Ana Maldonado, une ancienne prostituée qu’il avait sorti du trottoir. En 1934 il était le président de la CNT qui était devenu le syndicat majoritaire à Almodovar. Il exerça des responsabilités pendant la guerre civile.

Après la prise d’Almodovar par les franquistes, Manuel Serrano Ruiz El Cojo allait devenir une « taupe », restant caché pendant treize ans à son domicile. Vers 1953 il sortit de sa cachette et se rendit aux autorités. Il fut traduit devant un conseil de guerre à Burgos et condamné à deux peines de mort qui furent ensuite commuées. Libéré au bout de neuf ans d’internement, il fut envoyé en résidence à Orihuela où il allait subsister comme gardien de parking et d’une salle de billard.

Manuel Serrano Ruiz est mort à Albacete en 1977.


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