C’est au domicile d’Isidoro Sánchez Sanz, dans le quartier de Torrefiel à Valence, que s’était tenu fin 1939 une réunion à laquelle assistaient des délégués des quartiers de Vega Alta, Torrefiel, Ruzafa et des syndicats CNT de l’eau, gaz et électricité et de l’alimentation et à l’issue de laquelle avait été nommé le Comité régional clandestin du Levant de la CNT dont le secrétaire était Isidoro Guardia Abella. Ce comité régional sera démantelé en juin 1940.
Isidoro Sánchez Sanz a été traduit devant le conseil de guerre réuni à Valence le 8 novembre 1941 contre 32 militants de la CNT et de la FIJL accusés d’avoir distribué des tracts imprimés en France et introduits clandestinement en Espagne en mai et juin 1940 par Agustin Remiro Manero. Tous avaient été inculpés « d’attentat à la sécurité de l’Etat, haute trahison et espionnage ». Le tract rédigé par Francisco Ponzan Vidal appelait à la neutralité de l’Espagne pendant la guerre mondiale. Isidro Sánchez Sanz a été condamné à mort avec neuf autres des accusés, puis sa peine sera commuée en lourde détention le 13 janvier 1942.
Trois des condamnés à mort, Angel Tarin Haro, Enrique Goig Lostado et Enrique Escobedo Vaello, avaient été exécutés le 19 novembre 1941.