Très tôt orphelin, Fernando Roman Rodriguez n’avait pu suivre l’école et avait dû commencer à travailler très jeune. Dans les dernières années de la dictature de Primo de Rivera et alors qu’il travaillait comme mécanicien au chantier naval, il avait adhéré à la CNT et à un groupe anarchiste qui en 1931 forma le groupe des Jeunesses libertaires (FIJL) de Vigo. Il prit une part active à la Révolution d’octobre 1934 où il avait été chargé d’assurer les liaisons entre les jeunesses libertaires et les Jeunessas socialistes à Oviedo où il effectuait son service militaire.
Revenu en Galice en 1936 il fit nommé secrétaire du syndicat CNT de la métallurgie et était membre du Comité de défense confédéral et du groupe culturel El Librode Sardoma. Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 il fit partie du Comité révolutionnaire, puis, après l’occupation de la ville par les franquistes, alla se cacher à Quintas. Il se rendit ultérieurement aux autorités et fut emprisonné.
Dès sa remise en liberté conditionnelle en 1940, il participa à la reconstruction de la CNT. Arrêté en 1947, il fut traduit devant un conseil de guerre réuni à Vigo le 1er juin 1948 et fut condamné à un an de prison. A sa libération il continua de militer à la CNT mais avec beaucoup moins d’intensité. A la mort de Franco, il participa à la reconstruction de la CNT, mais, lassé des querelles internes, quitta bientôt la confédération.
Fernando Roman Rodriguez, qui avait été à l’origine de la formation de la mutualité des employés du chantier naval Barreras, est décédé à Vigo le 28 novembre 2001.