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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

RAMOS CASTILLO, Manuel
Né à Canjayar (Almeria) le 28 janvier 1917 – mort le 8 octobre 2007 - Ouvrier du textile ; maçon ; ouvrier agricole– FIJL – FAI – CNT – Barcelone (Catalogne) – Mont de Marsan (Landes) – Bordeaux (Gironde) - Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Article mis en ligne le 10 septembre 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Emigré depuis 1920 avec ses parents à Tarrasa (Barcelone), Manuel Ramos Castillo fut très tôt rétif à l’école tant et si bien, qu’à l’âge de 12 ans, ses parents pensaient le mettre dans une maison de correction, et qu’à 13 ans il commença à travailer ciomme apprenti dans un atelier de charpentes, puis dans une fabrique d’huile et enfin dans le textile.
Passionné notamment de cyclisme, il adhéra en 1933 à la CNT et à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL).

Après le coup d’État franquiste de juillet 1936, il s’enrôla dans la Colonne Durruti et fut le délégué de la FIJL de sa centurie lors de réunions et assemblées tenues à Pina de Ebro. Puis, tombé malade des poumons, il fut renvoyé à l’arrière à Bujaraloz puis à Tarrasa où il fut nommé secrétaire de la FIJL. En octobre 1937, il était recherché par la police –sans doute une suite des affrontements de mai 1937 – et repartait pour le front dans la Division Ascaso et combattait à Monzon, Segorbe, Almaden.

Fait prisonnier à la fin de la guerre à Alicante, il fut interné au camp de Los Almendros puis envoyédans un bataillon disciplinaire à Arizcun (Navarre). Après une tentative d’évasion, il fut emprisonné à Elizondo et à Pampelune. Libéré conditionnel en octobre 1941, il regagnait la zone de Barcelone où il allait travailler comme charbonnier puis comme ouvrier du bâtiment et participer à la clandestinité.

En 1949, pour échapper à la répression, il passait clandestinement en France par Andorre. A partir de septembre 1949 il milita à la FL-CNT de Mont-de-Marsan puis en 1954 fonda la FL-CNT de Laboueyre (Landes) tout en participant aux activités de la FAI. Délégué au plenum de Vierzon (1959), il participa l’année suivante au congrès de réunification de la CNT à Limoges. En 1962 il s’installait à Bordeaux (Gironde) où il allait travailler dans le bâtiment et était nommé en 1964 secrétaire de la FL-CNT dont il fut, avec Ponciano Alonso, le délégué lors du congrès tenu à Montpellier en 1965.

Après la mort de Franco il s’installa à Perpignan où il fut à plusieurs reprises le secrétaire de la FL-CNT et où il collabora au bulletin CNT-AIT(Perpignan, 1999-2000). Il fut également membre de la Commission de relations de la FAI et assita aux congrès tenus par la CNT en Espagne à Torrejon et Bilbao. Au début des années 2000 il résidait à Saint Nazaire.

Manuel Ramos Castillo est décédé le 8 octobre 2007.

Œuvres : - Una vida azarosa(Sab Feliu, 1993) : - Samitier ? en que migar de España hiciste la Resistencia ? (s.l., s.d,, 2003)


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