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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

PELLICER GANDIA, José
Né à Valence le 28 avril 1912 – fusillé le 8 juin 1942 - Expert comptable – FAI – CNT – Valence (Levant) - Paris
Article mis en ligne le 14 juin 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
José Pellicer Gandia

Né dans une famille de la grande borgeoisie de Valence, José Pellicer Gandia, avait fait ses études chez les jésuites et parlait plusieurs langues (français, anglais, esperanto). C’est lors d’un cours d’esperanto qu’il avait rencontré sa future compagne Matuja Veloso. Il avait adhéré au mouvement anarchiste dès 1928 et en 1930 était le secrétaire de l’Ateneo de divulgacion anarquistade Valence. En juillet 1932 il fut le délégué du Comité régional du Levant de la Fédération anarchiste ibérique (FAI) lors du plenum péninsulaire. tenu par cette organisation. Cette même année il avait adhéré à la CNT où il allait militer dans la tendance la plus radicale et participa, entre autres, à Tarrasa à un meeting antimilitariste aux cotés d’Alberola et de Manuel Pérez. Membre des groupes de défense et du groupe Nosotrosde la FAI avec notamment Segarra, Pascual Rodilla et Roque Santamaria, il avait participé à plusieurs expropriations et fut l’animateur de plusieurs grèves y compris dans l’entreprise Castillo de Liriaappartenant à son grand père.

Insoumis au service militaire en 1933, il milita alors à Paris et au Maroc. Revenu en Espagne il fut arrêté à Lerida et incorporé en 1934 dans une casrne de Manresa où il constitua un groupe anarchiste et lors du mouvement révolutionnaire d’octobre 1934, organisa le soulèvement de la caserne. Arrêté et jugé par un tribunal militaire il fut condamné à la déportation à Villa Cisneros. Il échappa toutefois à cette déportation en Afrique à la suite de l’intervention d’un parent avocat.

Libéré de prison en juillet 1936, il avait immédiatement participé à l’a libération des prisonniers de San Miguel de los Reyes et avec son frère Pedro à l’organisation de la Colonne de fer dont il fut ensuite nommé responsable du Comité de guerre sur le front de Teruel. En décembre 1936 il fut l’auteur de la motion de réorganisation de la Colonne et le 5 février 1937 participa comme délégué de la Colonne au Plenumdes Colonnes de la CNT où il s’opposa à la militarisation, mais que, minoritaire, il fut contraint d’acepter.

Nommé en mars 1937 responsable de la 83e Brigade Mixte, il fut également l’un des appuis financiers de l’hebdomadaire puis quotidien Nosotros(Valence, 1937-1939, au moins 246 numéros) qui s’opposa constamment à l’entrée de la CNT dans le gouvernement républicain. Blessé à Albarracin, et envoyé en convalescence à Barcelone, il y fut arrêté par les staliniens après les affrontements de mai 1937, et fut détenu dans une cheka à Valmayor, puis sur le bateau prison Uruguayet au fort de Montjuich pendant près d’une année.

Nommé commandant en octobre 1938 de la 83e Brigade Mixte, commandement dont il fut destitué sous la pression des communistes, il fut alors nommé responsable d’un bataillon. Fait prisonnier à Alicante à la fin de la guerre, il fut interné au Fort de Santa Barbara où il fut atrocement torturé. Transféré à Valence où en prison il cotoya Juan Peiro et refusa comme lui la proposition de s’intégrer au syndicat franquiste, il fut traduit devant un conseil de guerre le 26 mai 1942. Condamné à mort, Pedro Pellicer, qui était le père d’une petite fille, Coral (née en 1937 à Valence), fut fusillé à Paterna le 8 juin 1942 aux cotés de son frère Pedro et de trois militants socialistes.

Au début des années 2000, sa fille Coral Pellicer, tentera en vain d’obtenir l’annulation de la condamnation à mort "pour rébellion" par le Tribunal suprême.


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