Gerardo Patan Gutierrez était le fils du militant anarcho-syndicaliste Toribio Patan Gutierrez. Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il parvenait à s’enfuir et à gagner la zone républicaine tandis que les fascistes arrêtaient sa mère et assassinaient son père à Pozuelos del Rey (Leon).
Militant de la Fédération Ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) comme son frère aîné Julio, il s’enrôlait dans le Bataillon confédéral 206 sous les ordres de Laurentino Tejerina Marcos et combattait sur le front Nord. Fait prisonnier en 1937 à la chute du front, il fut condamné à 30 ans de détention (sans doute une commutation de peine de mort) et fut interné successivement à Villamarin, Valencia de Don Juna, San Marcos de Leon et Alcala de Henares. Libéré conditionnael au bout de 5 ans, il travailla alors pour une compagnie d’électricité puis à partir de 1950 à la Compagnie thermique d’Almeria où il s’installa.
Dans la décade des années 1950 et des années 1960 il collabora sous le pseudonyme de Juan Españolà divers titres de la presse de l’exil dont España Libre, Solidaridad Obrera, Espoir, Umbralet El Luchador.
Au début des années 1970 il était en France, où il avait rejoint son frère Julio, et était proche de la tendance éditant Frente Libertarioauquel il collabora sous le pseudonyme de J. Galvez. Puis, découragé par l’état du mouvement en exil, il retourna à Almeria où, après la mort de Franco, il participa à la réorganisation et, en 1977, fut le secrétaire de la FL-CNT locale.
Œuvre : - Teurgia y demurgia del Estado (Andorre, s.d.).