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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

PACHON NUÑEZ, Olegario « Rafael MARTINEZ »
Né le 9 juillet 1907 à Bienvenida (Badajoz) – mort en décembre 1996 ou janvier 1997 - Docker ; marin ; tailleur – FIJL – MLE – SIA - CNT – Badajoz (Estremadure) – Barcelone (Catalogne) – Toulouse (Haute-Garonne) – Marseille (Bouches du Rhîne) - Paris
Article mis en ligne le 21 mai 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

C’est vers 1925, sous la dictature de Primo de Rivera, qu’Olegario Pachon Nuñez avait découvert l’anarchisme alors qu’il travaillait à La Rinconada dans la province de Séville. A la proclamation de la République en 1931 il était membre du groupe anarchiste Los esclavos se rebelanà la Maison du peuple de Bienvenida (Badajoz) et l’année suivant le secrétaire des Jeunesses libertaires (FIJL) dont il fut le délégué en septembre lors du congrès régional Estremadure-Andalousie tenu à Séville par la FIJL.

Suite à la grève générale paysanne de juin 1934 il fut condamné à 2 mois de prison qu’il purgea à Biurgos. En mai 1936 il fut le délégué de Bienvenida au congrès de la CNT à Saragosse.

Lors du coup d’éat franquiste de juillet 1936, il participa aux combats à Santos de Maimona et à Castuera om il était l’adjoint de Pina. Puis il participa à l’organisation de la régional d’Estremadure de la CNT mais refusa d’être membre du Comité régional. En octobre 1936, à la demande de la CNT, il organisa le Bataillon confédéral Pio Sopenadont il fut le commandant. Après la militarisation et l’intégration du Batailon dans la 91e Brigade mixte, il fut envoyé dans une école militaire puis nommé responsable du 2ème Bataillon de la 104e Brigade mixte à Talavera et sur le front d’Aragon. A l’été 1938 il fut arrêté à Igualada pour avoir refusé de fusiller deux sergents, puis fut finalement libéré sous la pression de la CNT. Puis il retourna en Estremadure come commandant de la 91e Brigade et participa à l’offensive sur Llerena et Fuente de Cantos. A puebla de Cantos, à la fin de la guerre, il fut sur le point d’être fusillé par les staliniens, avant d’être nommé responsable de la 37e Division en remplacement de José Sabin Pérez.

Fait prisonnier dans la nasse d’Alicante en avril 1939, il fut interné au camp d’Albatera puis à la prison de Porta Coeli dont, en janvier 1940, il parvint à s’évader. Passé en France après avoir traversé une partie de l’Esoagne à pieds, il fut interné au camp d’Argelès. Puis, pour sortir du camp, il s’enrôla dans le 23ème Régiment de marche (3ème Bataillon) mais, lorsque le Baataillon était parti pour le front, se fit porter malade et resta hospitalisé à Perpignan jusqu’à l’armistice où il fut alors interné au camp de Septfonds. Il travailla ensuite comme bûcheron à Montauban et Albertville, puis, pour échapper à la police de Vichy, gagna Paris où en 1944 il était membre du Comité régional de la CNT en exil aux cotés de Liberto Ros et de Manuel Gonzalez Marin.

A la Libération il fut nommé secrétaire de la régionale d’Estremadure qui venait d’être reconstirué à Narbonne. Délégué en mai 1945 au premier congrès tenu à Paris par le MLE-CNT en exil, il était partisan de la tendance dite collaborationiste (ou possibiliste) et le 18 novembre 1945, fut le signataire au nom de la régionale d’Estremadure du Manifeste Con España o contra Españaqui avalisait la scission du mouvement libertaire espagnol. Pendant quelques mois il fut le trésorier de la Solidarité internatinale antifasciste (SIA) puis fut nommé trésorier du premier Sous Comité national de la CNT possibiliste jusqu’en avril 1947 tout en étant secrétaire du CR d’Estrémadure de cette rendance. Il collabora alors à l’hebdomadaire España libre.

En 1946 il se rendait à Barcelone pour une mission organique puis, peu après démissionnait du Sous Comité National, quittait Toulouse et allait travailler comme docker à Marseille. En 1947 il s’enrôlait comme repasseur de vêtements dans la marine et parcouraiit une bonne partie du monde comme marin au long cours avant de devoir abandonner ce travail à la suite d’un grave accident.

En 1958 il effectuait une nouvelle mission en Espagne où il allait visiter toutes les régions et constater l’état de dégénrescence du mouvement. Puis il fit partie à a fin des années 1950 de la commission chargée de préparer la réunification en 1960 de la CNT. Au début des années 1960 il travaillait come tailleur dans la confection et militait à la FL-CNT de Paris.

En 1965 il appuya l’opération « cincopuntista » (accords passés entre d’anciens militants de la CNT et le syndicat vertical) puis milita dans la tendance regroupée autour du journal Frente Libertario.

Rentré définitivement en Espagne en 1976, il y participa aux réunions de rconstruction de l’organisation confédérale.

Olegario Pachon Nuñez est décédé en décembre 1996 ou en janvier 1997.

Œuvres : - El socialismo y sus fines (Paris, 1957) ; - Informe de la mision que he realizado en España del 14 de febrero al 5 d abril 1958 (Paris, 1958) ; - Recuerdos y consideraciones de los tiempos heroicos : testimonio de un extremeño (1979, mémoires)


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