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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

MARTINEZ CAMARA, Antonio « MANQUILLO DE LA FUESANTA »
Né à Andujar (Jaén) – tué le 17 juin 1946 - PSOE - Groupes de Francisco OSUNA GALIOT « VIDRIO » et de Francisco EXPOSITO PRIETO « GAFAS » - Jaén (Andalousie)
Article mis en ligne le 29 octobre 2011
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Antonio Martinez Camara Manquillo de la Fuesanta était un agent de liaison de la guérilla. Par crainte d’être arrêté il gagnait la sierra en juin 1945 et s’intégrait avec un aitre militant socialiste, Juan Hernandez Barazas Juanito el Matero, au groupe du socialiste Francisco Osuna Galiot Vidrio qui se solidarisa avec eux lorsque à l’été 1945 le responsable communiste Francisco Exposito Prieto Gafas avait demandé leur exclusion de la guérilla.

Début 1946 Antonio Martinez Camara et Juan Hernandez Barazas se joignaient toutefois à la 21e Division. Mais de caractière indosciplinés, ils continuaoent à agir pour leur propre compte.

Le 17 juin 1946 se produisait un accrochage près de la ferme Navalaborrica, district d’Andujar, où, après un échange de tirs avec la Guardia Civil, les guérilleros se retiraient. Le lendemain, lors d’une battue sur la zone, la Guardia Civil retrouvait les corps de Juan Hernandez Barazas et d’Antonio Martinez Camara. Dans le rapport les gardes écriront qu’ils « avaient été abattus par leurs camarades » et le Guardia Civil F. Aguado Sanchez écrira qu’Antonio Martinez Camara avait été achevé par ses compagnons dans l’impossibilité de le sauver.

Le guérillero Juan Estrella Barroso Petaca, après s’être rendu en 1948 et avoir trahi ses camarades, déclarera que c’était Francisco Exposito Prieto qui avait ordonné leur exécution pour « manque de combativité ou manque de discipline ».


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