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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

LUCERO RUIZ, José
Né en 1898 à Cadiz – mort en 1977 - Maçon – FAI – CNT – Cadiz (Andalousie)
Article mis en ligne le 6 août 2011
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

C’est encore tout jeune que José Lucero Ruiz avait été mousse à bord du Cabo de Buena Esperanza dont son père était capitaine. Puis il devint maçon et en 1930, avec sa femme Cecilia Linares Rosado, il s’installa dans le quartier de Puntales et commença à travailer pour la CAMPSA.

Il était alors déjà un actif militant de la CNT, espérantiste et vice président de l’Ateneo enciclopedico popular de Cadiz où il donnait des conférences. Il fut également à cette époque le délégué avec Vicente Ballester à diverses assemblées pleinières nationales de la CNT et collabora à la revue hebdomadaire Germinal (Cadiz, 1930 & 1932) fondée par Ballester.C’est dans ces années que naquirent ses deux fils, Germinal et Helios, dont les prénoms seront sous le franquisme changés en German et Elias.

Après la guerre civile, où son frère Antonio avait été fusillé par les franquistes, il participa à la CNT clandestine. Suite à une dénonciation il fut arrêté le 19 mai 1945 et sa riche bibliothèqyue fut détruite. Emprisonné à la prison provinciale de Cadiz il fut condamné à 20 ans de prison puis transféré au pénitencier de Puerto de Santa Maria. Il fut remis en liberté conditionnelle vers 1952 après 7 ans d’emprisonnement où les tortures tant physiques que morales altérèrent sa vision de manière irrémédiable.

Après sa libération il tenta vainement d’être réintégré à la CAMPSA, puis, grace à Rafael Ballester, le fils de Vicente, parvint à obtenir un poste de gardien sur le chantier de construction du siège du syndicat vertical. Déjà vieux il passa ses dernières années chez son fils Elias et décéda en 1977.


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