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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

LORENTE JOVER, Alfredo « ALFREDO EL LOCO »
Né le 29 octobre 1918 à Segorbe (Castellon) - AGL – Andalousie - Tarragone (Catalogne)
Article mis en ligne le 18 juillet 2011
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Etudiant en médecine lors du déclenchement de la guerre civile, Alfredo Lorente Jover avait ensuite été en 1938 officier dans les services sanitaires de l’armée républicaine.

En 1940 il était recherché pour avoir participé à un hold-up à Pampelune, sans que nous sachions s’il s’était évadé d’un bataillon de travailleurs ou cherchait à passer en France. Toujours est-il qu’il fut arrêté fin 1941 à Séville mais, alors qu’il allait être transféré à Pampelune, parvint à s’évader.

On perd ensuite sa trace jusqu’au milieu des années 1940 où il résidait avec sa compagne Angela Nubial Casals et leurs enfants à La Canonja (Tarragone) où sous le surnom de Alfredo el Loco il aurait collaboré à l’Agrupacion Guerrillera de Levante (AGL) où il s’occupa notamment des soins aux guérilleros blessés ou malades. Il a été arrêté le 11 juin 1948 à Constanti (Tarragone) et interné à la prison provinciale.

La liberté provisoire lui fut refusée en octobre 1948 et en janvier 1949. Puis n’ayant pu prouver sa participation à l’AGL il fut néanmoins poursuivi pour "désertion " n’ayant pas rejoint son régiment au Maroc lors de la mobilisation, accusation qui fut finalement abandoné par les autorités militaires en janvier 1950. Sa santé s’étant sérieusement détériorée, il fut déclaré "irresponsable mentalement" - sans que l’on sache s’il avait réellement basculé dans la folie ou s’il simulait - par le Tribunal de Tarragone et fut transféré fin mars 1950 à la prison de Grenade où il était également poursuivi pour ses activités en Andalousie. Il fut sans doute ensuite transféré à Pampelune pour y être jugé.


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