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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

GARCIA ESPEJO, Manuel « CHICUELO » ; « BABILLA »
fusillé le 18 mai 1940 - JSU - Montilla (Cordoba) - Andalousie
Article mis en ligne le 26 mai 2008
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Manuel Garcia Espejo Chicuelo était en 1936 le secrétaire des Jeunesses Socialistes de Montilla et responsable des milices. Le 18 juillet 1936, après avoir empêché des militants anarchistes dont Francisco Polonio Delgado El Leñero d’incendier la prison et les prisonniers de droite qui s’y trouvaient, Chicuelo participait à la résistance puis le 20 juillet, après que le village soit tombé aux mains des franquistes, gagnait la Sierra où il rejoignait près de Paredon del Cigarral un groupe de fugitifs qui allait être renforcé dans les jours suivants par de nombreux militants enfuis de Montilla et Nueva Carteya et allait atteindre la centaine. Ce groupe tentera en vain le 25 de reprendre le village de Aguilar. Le 27 Manuel Garcia Espejo gagnait Puente Genil pour tenter d’y trouver des renforts. Puis après la chute de Puente Genil le 1er août il gagnait Malaga, puis Espejo resté fidèle à la République, où après s’être présenté devant le Comité de Montilla qui s’y était constitué, il était nommé responsable d’une patrouille formée de vingt cinq habitants de Montilla. Après la prise d’Espejo par les franquistes le 23 septembre, il se repliait sur Bujalance où il faisait partie d’une unité de surveillance. Après l’offensive franquiste de décembre et la perte de Bujalance, puis de Pedro Abad, il se repliait avec les forces républicaines à Marmolejo d’où sa compagnie était ensuite transférée à Villanueva de Cordoba. En décembre il était nommé capitaine de sa compagnie et affecté au Bataillon communiste Garcés appartenant à la 73è Brigade mixte de la 19è Division. Il a participé à tous les combats du nord de la province (Adamuz, Vilaharta, Pozoblanco, Ovejo, etc). En mai 1938 il était transféré sur le front d’Aragon et combattait à Teruel. Il aurait eu à cette époque un affrontement politique avec le commandant de la Brigade, le communiste Antonio Ruiz et craignant « d’être assassiné par les communistes » parvenait à gagner Barcelone d’où il embarquait pour Alicante où, après s’être présenté aux autorités il attendait son éventuel transfert pour le front de Madrid.

Le 25 mars 1939 il était affecté au 1er Bataillon de la 18è Brigade mais la guerre étant finie, il décidaitde rentrer à Montilla. Le 13 avril 1939 il était arrêté à la gare de Cordoba et emprisonné. Le 15 août il était transféré à la prison de Montilla. Traduit devant un conseil de guerre le 9 mars 1940 et accusé entre autres d’avoir « fait fusiller à Montoro quatre jeunes de Montilla » ce qu’il niait, il était condamné à mort. Manuel Garcia Espejo a été fusillé le 18 mai 1940 au cimetière de Montilla avec le communiste José Torres Requena.


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