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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

EJARQUE PINA, Antonio « JARQUE »
Né en Aragon - mort le 22 août 1950 - Ouvrier métallurgiste - MLE - ANFD - CNT - Saragosse (Aragon) & Madrid (Nouvelle-Castille) - Paris
Article mis en ligne le 10 octobre 2007
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Antonio Ejarque (1937)

Militant en Aragon dès les années 1920, Antonio Ejarque Pina avait représenté la métallurgie dans la Commission de réorganisation des syndicats de Saragosse en juillet 1930. En août il avait été nommé président de cette commission. En juin 1931 Antonio Ejarque Pina était le délégué du syndicat du métal de Saragosse (2200 adhérents) au Congrès de la CNT à Madrid. Il était aussi membre du CR d’Aragon de la CNT. Lors du mouvement révolutionnaire de décembre 1933, il faisait partie du Comité National Révolutionnaire (avec Isaac Puente, Buenaventura Durruti, Cipriano Mera, etc) et après l’échec du mouvement, avait été emprisonné à Burgos jusqu’en avril 1934. Antonio Ejarque Pina avait également participé à l’administration du journal libertaire aragonais Cultura Y Accion.

Le 18 juillet 1936 au CR d’Aragon, il se montrera trop confiant et s’opposera à Miguel Chueca partisan d’attaquer immédiatement les casernes. Il parvint toutefois à sortir de Saragosse et à gagner les lignes républicaines. En février 1937 au nom du CR d’Aragon il était le signataire d’une résolution concernant les moyens techniques alloués aux collectivités. En mars 1937, avec Miguel Vallejo et Manuel Lopez il était le signataire d’un pacte d’unité révolutionnaire entre la CNT et l’UGT d’Aragon. Sur le front il était Commissaire général de la 25° Division avec Antonio Oriz, puis avec Miguel García Vivancos. En octobre 1938 inspecteur du XVIè Corps d’armée, il a été l’auteur, lors de la bataille de Teruel, d’un rapport dénonçant les manoeuvres communistes pour empécher la 25è Division d’obtenir les armes nécessaires.

Fait prisonnier à la fin de la guerre, il a été interné à Albatera. Dès sa libération Antonio Ejarque Pina Jarque participait à la clandestinité et en mai 1946 était nommé par le plenum de la CNT délégué de l’Alliance Nationale des Forces Démocratiques (ANFD) à l’extérieur. Il était également à Paris, où il résidait 5 rue Jean-Jacques Rousseau (1er arrdt.) le représentant direct du Comité National d’Espagne.

En 1947 il représentait l’Aragon au Comité National d’Enrique Marco Nadal et était également secrétaire de défense de cet organisme.
En mai 1947 il était à nouveau en Espagne et était nommé secrétaire du XIVè Comité national, où il succèdait à Enrique Marco Nadal arrêté à Barcelone le 22 mai 1947, et dont étaient également membres Vicente Santamaría et Antonio Bruguera Pérez. Antonio Ejarque a été arrêté à Madrid le 16 août (ou septembre ?) 1947. Il était aussitôt remplacé au CN par Manuel Villar Mingo qui venait d’être libéré de prison quelques semaines auparavant.

Le 8 mai 1948 Antonio Ejarque Pina participait à l’évasion collective de douze militants libertaires de la prison d’Ocaña parmi lesquels Eusebio Azañedo Grande, Francisco Romero Gamis, German Horcajada Manzanares, Juan José Caba Pedraza, José Yañez et Francisco García Nieto. Tous les évadés seront repris à l’exception de Francisco Romero Gamis et d’Antonio Ejarque Pina qui parviendra à passer en France le 18 mai. En 1950 il était le délégué du CN à l’extérieur et le secrétaire du Sub Comité national de tendance collaborationiste.

Antonio Ejarque Pina serait mort à Paris le 22 août 1950 à l’hôpital de l’Hôtel Dieu.


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