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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

Né à Ourense en 1933
DIOS FERNÁNDEZ, Camilo de « SANDAS » ; « CHENCHO »
JSU – PCE - CCOO - Groupe de Samuel MAYO MÉNDEZ "SAUL" & de Juan SORGA RODRIGUEZ « SORGA » - Orense (Galice)
Article mis en ligne le 16 septembre 2007
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Camillo de Dios (prison du Dueso, 1951)

Membre des Jeunesses Socialistes Unifiées (JSU), Camilo de Dios Fernández Sandas, encore adolescent, servait vers 1946 d’agent de liaison à la guérilla et se déguisait en séminariste lorsqu’il allait à la Corogne pour récupérer du matériel. Il s’était intégré ensuite à la guérilla en 1948 et était membre de la 2° Agrupación dirigée par Samuel Mayo Méndez Saul.

Membre d’un groupe de choc il a participé à de nombreuses actions dont l’attaque de la fabrique d’armes de La Corogne où étaient fabriquées des mitraillettes spéciales de 9 mml. Après l’arrestation en juillet 1948 de responsables guérilleros, il avait fait partie d’un groupe commandé par Juan Sorga Rodriguez qui allait tenter d’attaquer la prison de La Corogne pour libérer José Gomez Gayoso et Antonio Seoane Sanchez qui y étaient condamnés à mort. L’arrestation de deux agents de liaison devant faciliter l’évacuation par la mer des évadés, fera échouer l’opération. Les deux responsables guérilleros, José Gomez Gayoso et Antonio Seoane Sanchez seront exécutés le 6 novembre 1948.

Le 18 mars 1949 il était encerclé avec cinq autres guérileros dans une maison isolée près d’Orense par d’importantes forces de la Guardia Civil. Après une longue résistance il était blessé et capturé. Le guérillero Manuel Novoa avait préféré se suicider tandis que José Maria Saavedra Díaz O Pepe, Antonio Pérez Barreiro O Cabila et un troisième homme non identifié, avaient tenté une sortie pour briser l’encerclement. Seul le troisième homme était parvenu à s’échapper, les deux autres étant blessés et capturés. Dans l’attaque avaient également été tués le guérillero Antonio López Antoñito et le capitaine de la Guardia Civil Francisco Piñel Estévez et blessé le garde José Rouco Vila.

Après avoir été torturés, puis traduits devant un conseil de guerre qui s’était ouvert à La Corogne le 27 août 1949, Camilo de Dios Fernández et Antonio Pérez Barreiro avaient été condamné à mort. Leur camarade José Maria Saavedra avait été garroté le 27 juillet. Suite à son jeune âge, la peine de Camilo de Dios était ensuite commuée en trente ans de détention. Interné dans divers pénitenciers dont le Dueso (en 1951), Camilo de Dios Fernández a été libéré en mai 1959.

Dans les années 1960 il impulsait les "Commissions paysannes" à Xinzo et Verin, adhérentes aux Commisssions Ouvrières (CCOO), et réorganisait le PCE dans la la province d’Ourense.

En 2000 il participait aux divers travaux de l’Associacion por la Recuperacion de la Memoria Historica (ARMH) pour tenter de réhabiliter les anciens guérilleros.


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