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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

ARISO LLESTA, Eusebio
Né le 16 mars 1908 à Albalate de Cinca (Huesca) – mort le 3 janvier 2000 - Paysan ; mineur – MLE – CNT – Huesca (Aragon) – Encamp (Andorre) – Toulouse (Haute-Garonne)
Article mis en ligne le 8 mai 2016
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Eusebio Ariso Llesta militait à la CNT d’Albalate de Cinca (Huesca). Arrêté lors de l’insurrection de décembre 1933, il fut condamné en septembre 1934 à 2 ans de prison. Pendant la guerre il participa au mouvement collectiviste et fut arrêté par les communistes à Albalate à l’été 1937 lors de l’offensive stalinienne contre le mouvement libertaire. Puis il fut soldat dans la 28e Division (Ascaso).

Fait prisonnier à la fin de la guerre dans la souricière d’Alicante, il fut interné au camp d’Albatera d’avril à début décembre 1939, puis dans les prisons de Portacoeli (Valence) jusqu’au début mai 1940, de Barbastro et à partir d’août 1940 celle de Huesca. Traduit devant un conseil de guerre en septembre 1944, il fut condamné à mort avant que la peine soit commuée en 30 années de detention.

Remis en liberté conditionnelle en juin 1949, il passa ensuite clandestinement en France où il allait travailler dans une mine de talc au Pas de la Casa à Encamp, à la frontière entre Andorre et la France et où il continua de militer à la CNT. Puis, sans doute après sa retraite, il s’installa à Toulouse où il milita à la CNT en exil et assura des permanences quotidiennes au local du 4 rue de Belfort jusqu’à son décès le 3 janvier 2000. Il a été incinéré à Cornebarrieu.

Peu avant son décès il avait fait don de un million et demi de pesetas pour le local de la CNT à Saragosse.


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